Durant une décenniela République Centrafricaine a été marquéepar de nombreux conflits militaires (conflits interethniques, coups d’état militaires, guerres fratricides, etc.)
La troisième guerre civile centrafricaine est un conflit intercommunautaire apparu en 2013.Elle oppose :
- les milices de la Séléka, à majorité musulmane et fidèle du président Michel Djotodia
- des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes : les anti-Balaka, fidèles à l’ancien président François Bozizé, et accusés d’être soutenus par des anciens militaires de l’Armée Républicaine.
Le conflit se caractérise par de nombreuses exactions contre les civils musulmans ou chrétiens. Un grand nombre d’entre eux fuient les villages pour se réfugier dans la brousse. La situation débouche sur une crise humanitaire importante, aggravée par un chaos sécuritaire.
Alors que la situation est extrêmement tendue après les attaques de Bangui et Bossangoa en 2017, Valérie Amos(Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unis chargée des affaires humanitaires)parle de 415 000 déplacés et de 1 300 000 personnes ayant besoin d’une assistance alimentaire, soit près de la moitié du pays ! Elle dénombre 68 000 réfugiés dans les pays voisins. Ce nombre s’établit à 480 000 selon l’UNICEF.
De fin décembre 2013 à début février 2014, 17 000 musulmans de la R.C.A. ont fui pour le Cameroun et 52 000 ont trouvé refuge au Tchad.
Début janvier 2014, on relève 100 000 habitants chrétiens de Bangui dans le camp de réfugiés de l’aéroport de la ville : ils tentent d’échapper aux massacres des milices. Il s’agit du plus grand camp de la capitale, dans lequel il n’y a ni sanitaires, ni eau potable, ni école, ni centre de santé.
C’est dans ce contexte difficile que les réfugiés centrafricains, louant notre engagement en Afrique, ont approché nos locaux au Cameroun. Ils demandentà 2ADHM d’étendre ses activités sur le territoire centrafricain.